Pour contribuer à l’amélioration de la situation nutritionnelle dans la région du Sahel, la Croix-Rouge Burkinabè, en consortium avec Médicos Del Mundo (MdM) Espagne et des Sociétés Nationales partenaires de Belgique et de Luxembourg, a lancé le 26 mars 2018 à Djibo, un projet « d’assistance, protection des ménages déplacés et des enfants de moins de 5 ans contre la malnutrition aigüe dans les districts de Djibo et de Dori ».

Les prévalences de la malnutrition aigue sévère dans la région du Sahel sont les plus élevées du Burkina Faso. Pour un taux national de 2% selon les conclusions de l’enquête SMART 2017, la région se distingue avec un taux de 4,1%. Les provinces du Soum (3,4%) et du Séno (3,0%) abritent de nombreux cas de malnutrition. Ce projet est une suite logique des efforts soutenus de la Croix-Rouge en matière de lutte contre la malnutrition, spécifiquement dans la région du Sahel. Cependant, cette nouvelle phase présente des nouveautés en ce sens qu’elle met un accent particulier sur l’assistance aux personnes déplacées internes du Soum, suite à la dégradation de la situation sécuritaire. Par ailleurs de nouvelles activités seront mises en œuvre dans le cadre de la sensibilisation sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement et la vulgarisation des techniques de construction d’abris durables et des ouvrages d’assainissement, d’où l’implication active de la Croix-Rouge Luxembourgeoise pour son expertise dans ces volets.
Pour le Haut-Commissaire du Soum, Siaka BARRO, il n’est un secret pour personne que sa province a accueilli un grand nombre de déplacés. « Si un projet décide de venir en aide à ces personnes, l’autorité administrative a l’obligation de les soutenir. Je voudrais donc réaffirmer mon appui au consortium Croix-Rouge/MDM et ma disponibilité à soutenir tout projet de développement au profit des populations du Soum ».
Le projet « d’assistance, protection des ménages déplacés et des enfants de moins de 5 ans contre la malnutrition aigüe dans les districts de Djibo et de Dori » qui s’étale sur 11 mois (février à décembre 2018), devra à terme toucher au moins 91 980 personnes dont 34 309 bénéficiaires directs. Aussi, les maires des communes présentes (Arbinda, Diguel, Koutougou, Tongomayel, Djibo, Nassoumbou, Kelbo) à cette rencontre de lancement ont salué la pertinence de ce projet et sa plus-value au profit de leurs communautés qui vivent dans des conditions difficiles. Pour cela, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir les acteurs du projet pour l’atteinte des résultats.

Dans une logique de redevabilité à l’égard des communautés, le chef de projet a présenté le bilan de la phase 2017 du projet qui a été axé sur la lutte contre la malnutrition aigüe globale.